Interview : FAN 2 Christophe DHIVER

par | Juil 4, 2025 | Fan de & Inspiration | 0 commentaires

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Fan 2 – Christophe DHIVER

L’entrée en matière

Quelle est ton année préférée ?
1996 : Tout a basculé dans ma vie. Je revenais de mon service militaire (#autre époque), encore un peu sonné (et la tête vidée), et avec absolument aucune idée de ce que je voulais vraiment faire avec le droit. En reprenant un DESS (#dinosaure), j’ai pu réaliser deux stages, un en cabinet d’avocat, l’autre chez MBK. Et là : le déclic ! Le droit, c’était du concret, du pratique, du vivant. C’est le moment où le doute a laissé place à la conviction ; la période où l’étudiant flou que j’étais est devenu un professionnel engagé. J’avais trouvé ma voie. Et je ne l’ai plus quittée.

Comment décris-tu ton style au boulot ?
Sérieux sans me prendre au sérieux.

Un hashtag qui représente ton parcours ?
#atypique.

Si ton job était un film, quel en serait le pitch ?
Un mix entre Indiana Jones et MacGyver. Tu pars à la quête d’un trésor perdu, sans carte, avec des armes maison, une boîte à outils… mais tu trouves toujours une solution et tu traverses des aventures avec des rencontres !

Les petits bonheurs

Quelle musique te fait du bien ?
La musique électronique, surtout les synthétiseurs analogiques et la MAO (Musique Assistée par Ordinateur). C’est à la fois créatif et rigoureux : tu branches, tu explores, tu programmes, tu construis, tu testes, et quand tu appuies sur le bouton : tu entends immédiatement le résultat, la valeur ajoutée. Comme un Quick Win de Legal Ops !
Derrière moi dans mon bureau, j’ai mon studio perso, prêt pour une pause-détente entre deux dossiers lorsqu’il faut se ressourcer ou que ça bloque. Il y a un vrai parallèle avec les Legal Ops : Créativité, Processus, Résultat… Je ne suis pas musicien à la base, juste un fou de musique, mais j’apprends tous les jours, notamment grâce à l’IA.

Si tu pouvais revivre une journée parfaite de ta vie ?
Je parlerais plutôt de journée type parfaite : un échange client qui matche, une solution co-construite avec ce dernier, une activité en famille, un concert avec une bière entre potes. L’équilibre parfait Pro/Perso.

Quel est le compliment qui t’a le plus marqué dans ta carrière ?
« Merci pour ton énergie communicative. »

Les convictions

La direction juridique du futur, elle ressemble à quoi pour toi ?
Une direction juridique décomplexée, connectée aux nouveaux outils et surtout créative. Des juristes à l’aise dans leurs baskets, interfacés avec les opérationnels, outillés, débarrassés de leurs inhibitions et du poids de l’image (trop souvent encore) négative du juriste.

Quelle citation résume le mieux ta vision du droit ?
« Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. » Merci les Shadoks. Ce sont mes héros depuis longtemps. J’adore cette maxime (inversée par mes soins).

Quelle est ta conviction forte pour lancer / démarrer ces sujets Legal Ops ?
Il faut y consacrer du temps régulièrement (quelques minutes lors des points hebdo / réunions mensuelles), se parler, enclencher des discussions informelles (en interne ou avec de formidables conseils externes ;-)). On attend trop souvent d’avoir le budget ou de trouver le temps. Mais c’est en donnant du rythme à ces réflexions, et souvent autour d’un verre, qu’on pose les vraies bases de la réflexion. #humain.

Les habitudes positives… ou pas

De quoi ne peux-tu pas te passer ?
Du rythme. Je n’aime pas le vide. Il me faut de l’action tant sur le plan pro que perso. La décompression fait aussi partie du rythme.

Comment tu gères la négativité ?
Je l’attrape, je la regarde dans les yeux, je lui tords le cou et je lui balance de la positivité. Il y a souvent du positif caché derrière des situations ou des propos négatifs. Il suffit de l’entrevoir et de le mettre en lumière.

Quel objet t’accompagne partout ?
Mes Legos. Je les utilise en séminaire, en rendez-vous, en coaching : on visualise les blocages, les ponts, les barrières… on personnifie, on dépersonnalise, on se concentre sur le fond et la construction de ce qu’on pense.

Quelle est ta routine en rentrant chez toi ?
Je mets mes Birkenstock, un T-shirt de rock et je lance un vinyle sur la platine. C’est mon rituel de transition.

As-tu une routine secrète qui booste ta productivité ?
Je reformule mes sujets pro… en chansons.
Il paraît que je suis imbattable en blind test pour reconnaître les morceaux.

Comment tu réagis face aux conflits ?
Je commence toujours par purger ce qui ne va pas. Puis j’essaie de rendre les choses ludiques. Mon rôle, souvent, c’est de dépassionner les débats. C’est là que la posture externe aide. Et oui, parfois je dégaine mes Lego : on construit, on visualise, on dépasse les tensions. Ce n’est plus un conflit, c’est un projet, avec la positivité qui l’entoure.

Le fun fact

Quel est ton surnom ?
À l’armée, on m’appelait « Maître ». Sur les terrains de sport, c’était « Captain ». Aujourd’hui, c’est juste Christophe. Mais j’aime bien quand mes bons vieux potes me ressortent les anciens surnoms.

Le truc le plus improbable que tu aies fait au bureau ?
Une visio avec deux Birks de couleurs différentes. Classe.

Une anecdote insolite ?
Un vendredi, dans un grand cabinet à Varsovie, à l’occasion d’un gros closing, on attend un virement de plusieurs millions pendant plus de 2h. L’ambiance est tendue. Les vendeurs ne sont pas les personnes les plus aimables que j’ai pu rencontrer. Tout le monde pense que j’ai fait une erreur. Tous les regards se tournent vers moi. Pourquoi l’argent n’est-il pas sur le compte ? J’en viens à me demander si on va me séquestrer en Pologne.
Quand l’argent finit par arriver, l’un des vendeurs, ravi de voir arriver les millions, balance de la musique à fond sur son ordinateur : “Money, Money, Money” d’ABBA. Soulagement. J’ai su que je pourrais rentrer en France…

Quel est ton signe astro, et en quoi te ressemble-t-il ?
Je suis Lion. Je ne lâche rien. Ah ah… Mais ça fatigue parfois…

La contribution à la communauté juridique

Quels conseils donnerais-tu à un DJ qui prend son poste ?
Mets le bleu de chauffe. Va dans les rayons, dans les camions, dans les centres SAV. Bref, inspire-toi du terrain. Et surtout, ne reste pas enfermé(e) dans tes équipes. Prends le temps de faire le tour des partenaires internes, d’instituer des rituels avec eux. C’est là que tout commence et se joue.

Quel conseil donnerais-tu à ton toi plus jeune ?
Apprends à dire non. Et ne réponds pas trop vite. Sinon, tu crées de mauvaises habitudes.
Et puis, change de cravate ;-).

Quel est selon toi le sujet qui manque dans le débat juridique ?
La formation des juristes. De super choses sont faites, mais il y a encore trop de poussière dans certains parcours classiques. Je m’en rends compte en mission tous les jours, notamment sur la capacité à utiliser des outils du quotidien ou à travailler en mode projet.

Pourquoi le nom XLO ?
Le X, ce sont deux chevrons, qui peuvent se moduler et se transformer. Une boîte à outils en somme, ou un Transformer… Le X représente tellement de choses !
Pour le LO ? Ce sont les Legal Ops. Simple, non ?

Le #gratitude

Qui t’époustoufle en ce moment ?
Ceux qui parlent de leur vie et de leurs fragilités avec courage, alors qu’ils ont des forces incroyables.
À ce titre, j’ai adoré le “coming out” de Nicolas Demorand, qui a publié Intérieur nuit — un récit très personnel sur la bipolarité, le journalisme et les fragilités humaines. Ce livre a été salué pour sa sincérité et son courage. Il entre parfaitement en résonance avec les mots de Christophe.

Une personne qui a marqué ton parcours ?
Je peux en citer deux : Stéphane Baller et Christophe Roquilly.
Au milieu des années 2000, j’étais un “piou-piou”, ils parlaient déjà de digitalisation. Ils parlaient de tout sauf de mon boulot de juriste et ils ont mis des mots sur des choses que j’avais envie de réaliser pour entrevoir un autre parcours.
Et aussi mon premier boss chez Intermarché : il m’a “mis des claques” (au sens figuré), m’a dit « fais pas ton juriste, je veux du concret ». Ça m’a marqué à vie. J’ai appris très tôt qu’un juriste doit parler business et être opérationnel.

Le mot de la fin ?
Quand on a en soi de la créativité, il faut oser et la laisser s’exprimer. C’est une force pour soi, et surtout au service des autres.

👉 Chez Your Legal Angel, nous aimons donner la parole à celles et ceux qui transforment le droit de l’intérieur. Cette interview de Christophe DHIVER en est la preuve : les Legal Ops, la créativité, le pragmatisme, l’humain, et même un soupçon de musique électronique peuvent faire bouger les lignes ! Si comme Christophe, vous croyez à une direction juridique plus connectée, plus agile et plus ancrée dans le réel, suivez-nous ! On parle ici d’innovation juridique, de transformation des directions juridiques, d’outillage opérationnel… mais toujours avec un regard incarné, ancré dans le terrain. Abonnez-vous à notre newsletter, découvrez nos formations et celles de nos partenaires en Legal Design et IA générative, et entrez dans la communauté des juristes qui osent.

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